Le 27 mars dernier, l’Université de Bordeaux accueillait la finale locale du concours « Ma thèse en 180 secondes » : un événement désormais incontournable qui met au défi les doctorants de présenter leur sujet de recherche en trois minutes, chrono, avec clarté, humour et passion.
Parmi les finalistes, deux visages familiers pour les acteurs de la recherche bordelaise sur le cancer : Gorann Lepied, doctorant en co-tutelle au BRIC & au laboratoire ARNA, et Myroslava Sliusar, doctorante au BRIC.
Des tacos à la thérapie ciblée : l’humour au service de la recherche
Dès ses premières phrases, Gorann Lepied (équipe 4) a embarqué le public dans une performance savamment construite autour de notre estomac malmené par une alimentation parfois douteuse. Mais très vite, l’humour cède place à l’enjeu : le cancer gastrique. Et plus précisément, celui causé par la transformation de cellules souches cancéreuses — redoutables pour leur résistance aux traitements. Pour les neutraliser, Gorann nous a expliqué avoir choisi d’adopter une stratégie à la précision chirurgicale : l’usage d’aptamères bispécifiques, qu’il a présenté comme des « missiles moléculaires » capables de cibler avec discernement les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Un pas de plus dans les thérapies innovantes que sont les thérapies ciblées.
Myroslava Sliusar : traquer les racines du glioblastome
Autre temps fort de la finale, la prestation de Myroslava Sliusar, doctorante au BRIC, venue parler d’un des cancers les plus agressifs : le glioblastome, tumeur cérébrale encore incurable à ce jour. Avec pédagogie et conviction, elle a exposé son travail d’analyse des protéines exprimées par les cellules souches tumorales, ces véritables « cellules mères » du cancer, capables de résister aux traitements classiques. Son équipe s’intéresse notamment à la galectine 3, une protéine clé pour la survie de ces cellules. Leurs résultats récents montrent qu’en bloquant cette molécule, la prolifération des cellules souches a chuté de 50 % en l’espace d’une semaine. Un espoir sérieux pour développer des traitements plus ciblés et plus efficaces.


Trois minutes pour convaincre, mais des années pour innover
À travers ces deux interventions, c’est toute la richesse et la diversité de la recherche menée sur le cancer qui s’est exprimée. Du laboratoire ARNA au BRIC, en passant par les scènes du théâtre universitaire, les doctorants incarnent cette génération de scientifiques qui allie rigueur, engagement et capacité à rendre la science vivante et accessible.
Nous félicitons chaleureusement Gorann et Myroslava pour leurs brillantes prestations, et sommes particulièrement fiers de les compter parmi les membres du BRIC. Que leur parcours inspire d’autres jeunes chercheurs à faire entendre leur voix… en 180 secondes ou plus !
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